Les années qui précèdent la Grande Guerre sont caractérisées par l’apparition quasi simultanée, sous l’influence des polytechniciens (les « X », artilleurs et sapeurs) et des établissements de fabrication : -* de l’artillerie lourde à longue portée supposant un transport mécanique, -* du moteur à pétrole complétant la machine à vapeur et facilitant la traction ou le portage, -* de l’avion modifiant l’observation et entraînant l’étude d’une artillerie antiaérienne, -* des transmissions.
A l’entrée en guerre, les théories offensives développées autour de 1900 sont mises en œuvre. La nécessité de remporter rapidement une bataille décisive entraîne la présence d’une artillerie de campagne particulièrement performante dont la canon de 75 est l’arme de base au détriment d’une artillerie lourde et ce, contrairement aux Allemands.
Le passage de la guerre de mouvement à la guerre de position ou de tranchées entraîne une modification profonde des besoins en artillerie. Le manque en artillerie lourde est évident et se traduit par :
Il en résulte de grandes adaptations :
pour la démarche à retenir pour la muséographie du musée de l’"artillerie rénové.
Il conviendra de traiter de manière à la fois spécifique et en même temps intégré dans le déroulement chronologique, la topographie et ses évolutions ainsi que le Service de Renseignements de l’Artillerie (SRA).
D’un point de vue plus général, cette histoire de l’artillerie devra être mise dans le contexte large de l’histoire de la Première Guerre mondiale, afin de prendre un sens pour le grand public et les scolaires.