Après la 1ère Guerre mondiale, l’artillerie française de campagne reste majoritairement hippomobile. L’effort de défense de l’entre deux guerres porte en faible partie sur la mécanisation et plus largement sur la posture défensive : la construction de la ligne Maginot. La modernisation de nos armées a été insuffisante comparativement à la force mécanique redoutable constituée par l’armée allemande, combinant chars et avions.
Après la victoire chèrement payée de 1918, l’armée française se considère comme invincible avec tous les nouveaux équipements réalisés pendant la Guerre. Elle ne manquera pas d’accompagner les transformations exigées par le développement de l’aviation, sa Marine est forte. Néanmoins elle rate la nécessaire mécanisation de son armée de terre et la réorganisation qui en découle, comme le préconise le colonel de Gaulle dans son livre "Vers l’armée de métier". Pour des raisons liées à la mouvance politique pacifiste des gouvernements, on adopte une stratégie défensive censée interdire de nouvelles invasions. C’est la ligne Maginot qui va se construire, mais l’effort financier est insuffisant pour couvrir toutes les frontières terrestres, du Nord-Est au Sud-Est de la France.
Dès le début des hostilités, forte de sa mobilité l’armée allemande va enfoncer les armées alliées. En dépit d’épisodes héroïques de notre artillerie, tant au Nord-Est que sur les rives de la Loire, et particulièrement dans les Alpes où l’armée française tient bon, le gouvernement Pétain choisit l’armistice.