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504- Poudre sans fumée - Explosif brisant (1884 et 1886)
 

Nouvelle poudre et nouvel obus (1884 et 1886)

En 1884, l’ingénieur Vielle découvre le coton-poudre gélatinisé, c’est à dire la poudre sans fumée. Ce nouvel explosif est utilisé pour la charge propulsive des obus. Les pièces deviennent alors, débarrassées de leurs nuages de fumée accompagnant chaque tir, beaucoup plus difficiles à localiser pour les contre-batteries.

(JPG)

1890 L’ARMÉE
MANOEUVRES EXÉCUTÉES À CHAMPIGNY PAR LA DIVISION DE SAINT-MARS AVEC LA POUDRE SANS FUMÉE
UN COUP DE CANON.
(D’après nature par M. CHARLES MOREL.)

Puis en 1885,Eugène Turpin, ingénieur français, découvre un nouvel explosif chimique, la mélinite, qui surpasse en puissance l’ancienne poudre noire. Cet explosif sera utilisé pour la charge détonante des obus.

En 1886, un obus cylindro-ogival à "explosif brisant", utilise le nouvel explosif. Il est fabriqué en acier au lieu de la fonte utilisée jusqu’alors. Ces avancées techniques permettent à la fois d’augmenter la portée des canons, mais aussi d’augmenter la quantité d’explosifs dans les obus.

L’action de cette nouvelle munition est testée avec succès sur des forteresses et provoque la crise de l’obus torpille, qui impose de revoir la protection des forts nouvellement construits et plus particulièrement la mise en place de tourelles métalliques.

Cette même année sont réalisés des tests de destruction sur le fort de la Malmaison (Aisne), à l’aide de deux canons de 155 mm et 220 mm tirant les nouveaux obus. Les résultats sont sans appel : les voûtes en maçonnerie sont percées, les superstructures du fort sont bouleversées, les fossés partiellement comblés. Les forts nouvellement construits ne pourront pas résister à une telle attaque.


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