Sous le second empire, le général Ernest Ducos de la Hitte préside la commission consultative en charge de la modernisation de l’artillerie.
C’est lui qui valide l’adoption des tubes rayés mis à l’essai depuis 1850. Les rayures du tube stabilisent par rotation le projectile sur la trajectoire, permettant ainsi d’atteindre des portées allant jusqu’à 3400 mètres avec une précision acceptable.
Cette innovation, due au génie du capitaine Tamisier, est reprise par le général Treuille de Beaulieu, lequel propose de fixer, sur le corps des obus, des pastilles de plomb destinées à prendre l’empreinte des rayures pour donner la rotation au projectile.
Chargé par Napoléon III de parfaire la mobilité des canons, la Hitte fera mettre au point des canons moins longs, usinés dans des matériaux plus résistants.
Bien que les affûts ne subissent pas d’évolution depuis le système de Valée, l’ensemble des tubes à âme lisse est rayé.
Ces améliorations conduisent aux limites de la filière technologique fondée sur des tubes de bronze se chargeant par la bouche.
Aussi, les recherches suivantes, conduites par le Général Reffye portent sur deux technologies d’avenir : l’adoption de la culasse et le passage aux tubes d’acier. Réalisées en tant que prototypes (canons de 5 et de 7), ces deux avancées majeures n’ont pas encore réussi à convaincre la commission du général La Hitte lorsque débute la guerre contre la Prusse en 1870, alors que la marine française en a adopté le principe depuis 1860...
Quelle est la différence entre l’obus et le boulet ?
Le boulet est rond ; l’obus a une forme oblongue. Ce changement de forme confère une meilleure pénétration dans l’air et donc permet l’accroissement des portées.