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Le canon classique français
 

Le canon classique français

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"En 1661, Louis XIV décide de doter son armée d’une artillerie puissante. En 1666, les frères Keller, fondeurs à Douai, proposent un modèle de bouche à feu en bronze, robuste et esthétique, qui deviendra le canon classique français.

Les pièces sont richement ornées et déclinées en plusieurs calibres (24, 16, 12, 8 et 4 livres).

Elles possèdent toutes un nom propre (ici, "Le passager") et sont marquée des armes de France, symbolisant l’Etat, surmontées d’un soleil et de la devise personnelle de Louis XIV : NEC PLURIBUS IMPAR, qui signifie "Au-dessus de tous".

Ces signes montrent l’appartenance de l’artillerie au Roi. La puissance du feu devient le dernier argument du roi : la locution latine "ULTIMA RATIO REGUM" est inscrite sur la volée de tous les canons.

Le canon classique est plus puissant que ses prédécesseurs et plus précis.

Un système de visée sommaire est installé sur le canon. Des cales en bois sont utilisées pour incliner plus ou moins le tube.

Toutes ces nouveautés donnent une meilleure précision aux tirs.

Malgré ces améliorations, le canon classique français reste confronté à certaines insuffisances.

La cadence de tir des canons de campagne reste faible : un coup toutes les dix minutes.

Cette lenteur provient toujours du temps nécessaire au chargement du canon :

  • La poudre est versée dans la « bouche » du tube par le biais d’une « lanterne ».
  • La bourre, faite de paille et d’étoupe, est ensuite intégrée pour comprimer la poudre.

Cette bourre assure une relative étanchéité, ainsi une meilleure impulsion est donnée au départ du boulet.


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