Voir sur le site de la FNAOM-ACTDM l’historique rédigé par le Colonel Georges van den Bogaert - Ancien chef de corps du 2è RAMa.
Puis voir ci-dessous l’extrait du site de l’Amicale du 2è RAMa.
L’histoire des Régiments d’Artillerie de Marine est complexe et se caractérise par 2 troncs communs : l’un sous l’Ancien Régime et l’autre de 1816 à 1893.
1°) ANCIEN REGIME
L’Artillerie de la Marine est mentionnée en 1689 comme comprenant 5 compagnies : 2 de bombardiers et 3 de canonniers.
En 1769, sous l’impulsion du Chevalier de FAUTRAS, Major du port de BREST, est constitué le Corps Royal d’Artillerie de la Marine qui comprend alors 9 brigades. En 1784, il devient le Corps Royal de l’Artillerie des Colonies.
2°) La REVOLUTION et l’EMPIRE
Le 14 juin 1792, l’Artillerie redevenue de la Marine, est réorganisée en 2 Régiments : le 1er et le 2ème. A cette époque, le 2ème Régiment d’Artillerie de la Marine comprend : 2 bataillons à 8 compagnies, 3 compagnies d’ouvriers, 4 compagnies d’apprentis canonniers. Son siège est à TOULON tandis que celui du 1er est à BREST.
En 1803, une nouvelle modification crée 4 Régiments d’Artillerie de la Marine, et ajoute aux 2 premiers, le 3ème et le 4ème.
Le 2ème RAMa est alors basé à TOULON. Il compte 4 bataillons à 6 compagnies. Chaque compagnie comprend 4 officiers, 12 maîtres et 150 hommes en temps de paix ( 250 en temps de guerre par rappel des Anciens les plus récents ). 2 bataillons sont stationnés à TOULON et les 2 autres à BREST.
En 1813, l’Artillerie de la Marine passe au Ministère de la Guerre et le 2ème RAMa va participer à toutes les campagnes. Il compte alors 2400 hommes, 10 bataillons de 6 compagnies. Il sera intégré avec le 1er et le 3ème dans le 6ème Corps d’Armée du Maréchal MARMONT. Il s’illustrera dans toutes les batailles menées par cette Unité : LUTZEN, BAUTZEN, LEIPZIG, SHONFELD, ERFURT, HANAU, BRIENNE, CHAMPAUBERT, MEAUX, PARIS. Après les 100 JOURS, le Corps est « licencié »le 3 août 1815.
3°) De 1816 à 1893
Le 21 février 1816 est créé le Corps Royal de l’Artillerie de la Marine qui rassemblera les bataillons et les compagnies d’Artillerie de la Marine.
En 1822, il prendra le nom de Régiment d’Artillerie de la Marine et comprendra 24 compagnies. Ce régiment sous des formes diverses, s’illustrera partout où les armes de la France interviennent, particulièrement Outre-mer mais aussi pendant la campagne de FRANCE en 1870, dans le cadre de la Division d’Infanterie de Marine ( Division Bleue ). Ayant reçu la mission de protéger la retraite du 5ème Corps, la brigade soutient une lutte acharnée contre les Bavarois à BAZEILLES, les 31 août et 1er septembre 1870.
4°) De 1893 à 1962
En 1893, le régiment comprend 38 batteries dont 4 spécialisées.
Le 8 juillet 1893 sont créés le 1er et le 2ème RAMa. Ce dernier comprend alors 9 batteries en France ( en garnison à BREST et à CHERBOURG ) et 9 batteries aux Colonies.
Le 7 juillet 1900, l’Artillerie de Marine est rattachée à l’Armée de Terre et prend le nom de « Coloniale », ce qui est fait le 1er janvier 1901 pour le 2ème R.A.C. A la veille de la guerre de 1914, il tient garnison à CHERBOURG, LE HAVRE, BREST, LORIENT et au MAROC.
Il participe à la 1ère Guerre Mondiale dans le cadre du 1er Corps d’Armée Colonial. Avec le 1er R.A.C., il est engagé dans la bataille de ROSSIGNOL. Il participe également aux combats en Champagne, sur la Somme puis de nouveau en Champagne, dans l’Aisne et enfin dans les Vosges. Il est dissous et ses personnels et matériels vont constituer le 22ème R.A.C.
Il sera recréé en 1919 avec comme garnison BREST et à CHERBOURG, puis transféré à BORDEAUX et à LIBOURNE. Il y sera dissous en 1923.
Reformé en 1929, il est alors stationné à NIMES, TOULON et BASTIA. A la mobilisation, en 1939, il est stationné à NIMES. Il se dédouble en 2ème et 202ème R.A.C. et incorporé à la 2ème Division d’Infanterie Coloniale.
Il participera aux combats aux avants-postes dès 1939 puis le 2ème R.A.C. et le 202ème R.A.C. sont à nouveau réunis. Il mènera alors le combat dans le Gâtinais et sur la Loire. Ses éléments s’éclatent et l’armistice impose la destruction d’un matériel qui, pour être maintenu en état, a nécessité courage, dévouement et héroïsme.
En février 1943, le 2ème R.A.C. est reconstitué en Egypte, dans la banlieue du CAIRE. Le 1er janvier 1944, il est de nouveau dissous pour constituer le 4ème groupe du 1er Régiment d’Artillerie des Forces Françaises Libres ( R.A.F.F.L. ).
En décembre 1944, le 2ème R.A.C. est une nouvelle fois reconstitué à NIMES, TARASCON puis à SOUSSE. Sa garnison de NIMES est transférée à CASTRES et devient Centre d’Instruction avec une implantation variable Outre-Mer en fonction des engagements de la Nation, la dernière a été BORDJ-BOUARRERIDJ.
Le 1er décembre 1959, il prend le nom de 2ème Régiment d’Artillerie de Marine. Il sera dissous le 31 octobre 1962.
5°) De 1962 à 1994
En 1967, il est recréé, sous forme d’un régiment de réserve générale et il est constitué de réservistes et des matériels de l’échelon « C » du 1er RAMa. Son matériel sera en dépôt au CM 29 de PROVINS puis à MELUN où il sera dérivé par le 16ème Régiment d’Artillerie. Un bref passage au CM 11 de BOISSISE la BERTRAND après la dissolution du 16ème R.A. pour retrouver en mars 1986, le 1er RAMa à MONTLHERY. Il comprend alors 3 batteries de tirs à 5 pièces ( 155 BF 50 ) et sera affecté à la 9ème Division d’Infanterie de Marine comme 2ème régiment d’artillerie en renforcement au 11ème Régiment d’Artillerie de Marine. Dans le cadre des plans « ARMEES 2000 » et « RESERVES 2000 », il est dissous le 15 janvier 1994.
Sur la soie de son étendard sont inscrits :
LUTZEN, VERA CRUZ, PUEBLA, SEBASTOPOL, SONTAY-LANGSON, CHAMPAGNE, SOMME, L’AISNE.
Le Régiment est titulaire de 2 citations à l’ordre de l’Armée et il a droit au port de la fourragère « Croix de Guerre 1914-1918 ».