La Marne - Regards croisés (du 17 mai au 18 novembre 2014)

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Notre centenaire !

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En mars 2008, la France a enterré son dernier Poilu, Lazare Ponticelli, un gamin italien engagé volontaire à 16 ans en août 1914 et mort à plus de 110 ans, doyen des Français et dernier des Poilus ! Etranger et engagé, il était, comme par un clin d’œil du hasard, l’ultime représentant de l’immense armée de soldats de la Grande Guerre, personnels de carrière, engagés, mais surtout appelés ou réservistes rappelés sous les drapeaux. Ses obsèques, en la Cathédrale Saint-Louis des Invalides, l’église des soldats, ont été suivies d’un hommage national aux Poilus, un hommage au-delà des grades, des classes et des couleurs de peau, parce que là-bas au front, c’est ainsi qu’ils avaient vécu dans la fraternité des armes, face au hasard imparable de la mort au combat.

Cet hommage était indispensable pour signifier le respectueux regard que la Nation porte sur ceux qui la défendent et notamment les combattants des cinquante-deux mois de la Première Guerre Mondiale. Six ans plus tard, l’obligation de ce respectueux regard reste intacte et se renforce même à l’occasion du centenaire de la Grande Guerre dont notre génération à la charge. Il n’y a plus de témoin direct. Certes ! Mais est-ce une raison pour oublier et est-ce une raison pour ne pas continuer à tirer des leçons de cette immense tuerie ? En effet, que nous soyons simples citoyens, que nous soyons militaires ou que nous soyons historiens, la Grande Guerre est, pour nous tous, un sujet édifiant. Se rappeler est un devoir, il porte même un nom aujourd’hui, c’est celui de la mémoire !

Tant au sein de son musée à Draguignan, avec l’exposition " La Marne regards croisés " (17 mai - 16 novembre 2014), que par " l’agenda de l’artillerie " dont le semainier met en lumière les semaines vécues par nos anciens d’août à novembre 1914, l’artillerie participe à ce travail de mémoire. Ces initiatives pilotées depuis la maison-mère de Draguignan sont destinées à prendre toute leur ampleur au sein des régiments d’artillerie métropolitains et coloniaux, véritables cœurs de l’arme et tous héritiers d’une part de la mémoire combattante de la Grande Guerre.

Alors pourquoi pas aussi dans les amicales d’anciens ?

Lieutenant-colonel Philippe GUYOT
Conservateur du musée de l’Artillerie


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