L’auteur [1], passionné par l’époque Révolution-Empire, s’est laissé entraîner par les actions de son personnage, actions qui accompagnaient et, parfois même, portaient l’Histoire. A ce jour, ce livre est le seul ouvrage consacré au général François Fabre et, s’il n’était le fruit de recherches minutieuses, il serait un roman historique... Il n’en est rien. Il prouve seulement, une fois encore, qu’une destinée peut être surprenante.
Né sous Louis XV, François Fabre porta son uniforme d’artilleur sous trois Régimes : la Royauté, la République et l’Empire ; mais, des hardes de l’enfant de troupe à l’uniforme rutilant de général, que de chemin parcouru ! La volonté d’être a toujours habité l’enfant, puis l’homme ; Beaudessein (sic) réalisa ses rêves les plus fous, aidé en cela par des dons et des qualités reconnus. Suivre sa trajectoire militaire d’artilleur c’est aller en Vendée avec les colonnes infernales, réussir la fabrication du boulet creux, arme révolutionnaire qui lui vaudra bien des démêlés avec Choderlos de Laclos. C’est aussi manquer périr dans l’incendie des châteaux de Meudon, puis occuper le Hundsrück après avoir combattu sous Hoche. C’est prendre les Directions d’artillerie de Mézières et de Maastricht et participer au Camp de Boulogne. Napoléon l’envole aussi à Turin et en Catalogne où il vit un cauchemar pendant six ans. Directeur général des Forges, ses canons tonnèrent sous l’Empire et ses boulets creux s’imposèrent plus sur terre que sur mer. Ce roturier fut l’un des derniers chevaliers de Saint-Louis adoubés sous Louis XVI, deux mois avant la fuite à Varennes...Il fut aussi l’un des derniers barons de la Première Restauration. C’est l’homme de la dernière chance mais, cependant, de la chance il en eut car, ce provençal né à Antibes, affronta maints périls avant de mourir, à Soissons, dans le bel Hôtel de Roye.
ISBN : 2-9520666-0-4 Prix : 29€
[1] Chantal Hélain