Raconter sept siècles d’histoire militaire française sous le prisme de l’artillerie : un défi ambitieux que le musée de l’artillerie de Draguignan a choisi de relever en 2013, en réorganisant ses collections présentées au fil de neuf grandes époques historiques.
Aujourd’hui, l’aventure se poursuit avec la sortie de cet ouvrage.
Si les éditions LivresEMCC ont choisi de publier ce livre (outre qu’il prolonge plusieurs publications dans ce domaine [2]), c’est qu’il offre au lecteur un formidable voyage à travers l’histoire de France, au fil des grandes évolutions technologiques de l’artillerie française et de ses grandes batailles à travers le monde.
Les pages qui suivent sont aussi l’occasion de découvrir ou redécouvrir les grands hommes qui ont façonné cette histoire chacun avec leurs moyens.
Napoléon Bonaparte le stratège, bien sûr. mais aussi Jean Bureau. Vallière. Gribeauval ou Refye. Leur
vision du champ de bataille, leur sens de la stratégie comme de la tactique, leurs innovations techniques ont permis au fil du temps de faire évoluer une arme complexe, aux contraintes nombreuses et aux usages multiples. Les inventions de ces militaires visionnaires, telles que le rayage des tubes, la culasse mobile ou le fameux canon de 75 mm, impriment encore leurs marques dans l’artillerie moderne.
« Quand le passé n’éclaire plus l’avenir, l’esprit marche dans les ténèbres », écrivait le philosophe et sociologue Alexis de Tocqueville au XIXe siècle. Une pensée qui résonne toujours avec autant de force et de vérité, deux siècles plus tard. Et qui nous rappelle qu’à l’heure des pertes de repères individuels et des crises collectives, il est nécessaire de s’appuyer sur les enseignements du passé. Les lieux de mémoire et d’histoire que sont les musées sont un héritage commun à toute la Nation. Un héritage riche et précieux, constitué au musée de l’artillerie de Draguignan de près de 2 500 pièces, offertes au regard des 22 000 personnes qui viennent chaque année découvrir le site. Héritage que nous offrons aussi désormais au lecteur par cet ouvrage.
Ce n’est bien sûr pas un hasard si ce livre sort un 4 décembre, jour de la célébration de Sainte Barbe, gardienne des artilleurs. Séquestrée dans une tour au IIIe siècle de notre ère, châtiée par son père qui refusait sa foi chrétienne, la jeune Barbe, malgré les supplices, ne céda pas. Son père finit par la décapiter mais fut alors foudroyé et mourut consumé par les flammes. Patronne depuis lors de toutes les professions liées au feu, Sainte Barbe reste un symbole fort de fermeté devant l’adversité et de la volonté de se défendre.
Que cet ouvrage soit fidèle à cet esprit de sacrifice véhiculé par les artilleurs et à leur histoire, qui est la nôtre.
Bonne lecture à tous.
Remerciements
Préface
Avant-propos
Bienvenue
Naissance de l’artillerie (1324-1453)
L’artillerie de la Renaissance (1453-1560)
Le canon classique français (1560-1760)
Ouelques artilleurs célèbres
L’esprit de corps
Les écoles d’artillerie depuis 1732
L’uniforme de l’artilleur
Le système de Gribeauval (1765-1815)
La fin du bronze (1815-187O)
L’acier et l’obus (1870-1894)
Maîtriser la trajectoire
L’apogée de l’artillerie (1894-1934)
Quels choix pour quels combats ? (1935-1945)
La fin du (tout) canon (1946...)
Annexe 1 :: Les traditions de l’artillerie
Annexe 2 : Le corps royal, aux racines de l’artillerie française
Notice historique sur le corps royal de l’artillerie
Annexe 3 : La bataille de Wagram, 5 et 6juillet 18O9
Index patronymique
Index géographique
Bibliographie
Musée pratique
Association des amis du musée de Draguignan
[1] Par le conseil scientifique, regroupant universitaires, historiens et dignitaires de l’artillerie.
[2] Au son du canon, 20 batailles de l’artillerie ; musée de l’artillerie, école d’artillerie de Draguignan.