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Pour échapper au feu meurtrier des mitrailleuses et des canons à tir tendu, les soldats des deux camps s’enterrent dans de vastes réseaux de tranchées creusées à faible distance les unes des autres.
Cette nouvelle tactique interdit l’utilisation de pièces d’artillerie lourde, lesquelles, compte tenu de leur pouvoir de destruction, causeraient trop de pertes humaines sans distinction de nationalité.
Chez les deux belligérants, il faut songer à créer une arme capable de faire du tir courbe à faible distance, pour écraser la tranchée adverse.
C’est ainsi, que l’on réemploi les vieux mortiers de bronze du siècle précédent en attendant l’adoption de mortiers de tranchées dont les tirs en cloche à courte distance font des ravages de part et d’autre de la ligne de front.
Cette guerre d’usure, qui met les nerfs des soldats à rude épreuve, va durer trois ans.
Pourquoi l’appellation « crapouillot » ?
Outre les mortiers en bronze presque centenaires, les premiers mortiers de tranchées sont souvent des bricolages réalisés avec des moyens de fortune. Leur disgracieuse esthétique, leur forme trapue proche de celle des crapauds, leur vaut leur surnom de « crapouillot ».
Un aperçu rapide et vivant de ce que fut la guerre des tranchées.