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G1 - Fusées de Guerre
 

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Au bout d’une logique 1815-1866 - La fin du bronze.

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© Musée de l’Artillerie de Draguignan

De Valée à La Hitte

Contexte Historique

Après la chute de Napoléon Ier, le traité de Vienne consacre la puissance de l’Autriche. La France peine à retrouver son statut de puissance, malgré les succès du Trocadéro et de Morée. En 1830, Charles X tente de sauver son trône en lançant une aventure militaire en Algérie. Cela ne suffit pas ; il est renversé trois mois plus tard et la Monarchie de Juillet est déclarée. En Europe, la France s’affirme en faveur des opposants à l’Autriche : la zone allemande et surtout l’Italie, dont la renaissance est assurée par les victoires de Magenta et Solferino en 1859.

Les Techniques de Guerre

Le système Gribeauval a permis au canon de bronze de franchir un seuil technologique, proche de l’apogée de son évolution technique. Aussi, les évolutions suivantes tardent à venir. C’est ainsi qu’un palliatif est recherché avec les fusées. Ce n’est que soixante ans après Gribeauval que les systèmes de Valée puis la Hitte parviennent à dépasser ses performances avec l’allègement des pièces, puis la rayure des tubes qui améliore la trajectoire de l’obus.

Les fusées de guerre

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© Musée de l’Artillerie de Draguignan



Les fusées sont importées d’Orient en Angleterre par le colonel d’artillerie William Congreve, en 1801. Il en améliore le fonctionnement et tente de créer un corps spécialisé dans le lancement de ces armes. Elles pesaient entre 6 et 32 livres pour des portées de 1800 à 2700 mètres. Cette expérience est sans lendemain.

En 1809, une péniche anglaise s’échoue à l’île d’Aix. Les troupes françaises prennent possession des fusées qui se trouvaient à bord, et les embarquent à des fins d’étude.

Dès 1810, des copies de fusée anglaises sont fabriquées à Toulon, mais elles sont de qualité médiocre. En 1827, un citoyen britannique nommé Bedford offre ses services à la France, en donnant les plans de conception des fusées. Les spécialistes français améliorent le principe et créent l’école de pyrotechnie de Metz. En 1845, après le départ de Bedford, cette école développe une série d’améliorations dont la principale, œuvre du Capitaine Rouge, consiste en la mise au point d’une baguette de direction en bois recouverte de métal et section cannelée beaucoup plus courte que la précédente.

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Une fusée comporte 4 éléments principaux :

  • La cartouche contenant le mélange propulsif, fortement tassé et composé de 50% de souffre, 17% de salpêtre, 25% de pulvérin et 8% de poudre en grain.
  • L’armature, constituée par le projectile lui-même qui était soit un boulet creux explosif ou à balles, soit un chapiteau incendiaire situé à l’avant de la fusée.
  • La baguette directrice, fixée à l’armature, qui assurait l’équilibre et l’orientation (pointe en avant) de l’ensemble.
  • L’Espolette, système de mise à feu de la charge d’éclatement de l’armature

Quelle est l’origine des fusées ? À l’origine (Xème siècle avant JC), les chinois utilisaient les fusées comme feux d’artifice. Au XIVème siècle, elles sont importées en Europe et utilisées à des fins de guerre. Occultées ensuite pendant quatre cents ans par la suprématie du canon, les fusées de guerre furent oubliées en Europe. Ce n’est qu’à la fin du XVIII e siècle que les Anglais redécouvrent cette arme. Elle devient pour eux une « rocket ».

Informations en complément pour internautes

La muséographie retenue pour cette zone cherche à illustrer au mieux l’analyse qui vous est proposée en cliquant sur ce lien.




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Amis du Musée de l'Artillerie à Draguignan