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Des systèmes d’armes et de systèmes...
 

L’artillerie française de la Guerre Froide

L’artillerie française de la Guerre-froide est hissée à son plus haut niveau de performances de tous les temps. Sa diversité et sa complexité sont le résultat d’une recherche continuelle à exploiter au mieux les capacités offertes par les nouvelles technologies, afin de pouvoir tirer partout, du plus près au plus loin, par tous temps, de jour comme de nuit, et de faire face à la forte menace présentées par l’adversaire : les forces du Pacte de Varsovie.

Partant du constat d’une faiblesse sur le plan numérique, où il est établi que l’artillerie française se trouve réduite au rapport de 1 contre 7 face à l’artillerie adverse, c’est l’aspect qualitatif des systèmes qui va l’emporter sur l’aspect quantitatif réduit au nombre d’armes.

Des systèmes d’arme

L’agrégation de moyens autour des lanceurs et de leurs munitions conduit à la notion de système d’arme qui va optimiser leur emploi. Ainsi l’artillerie sol-air sera la première à réaliser des systèmes d’arme et à acquérir la capacité - incontournable pour elle - du tir d’emblée. L’artillerie nucléaire créée pendant la Guerre Froide suivra ce concept. L’artillerie sol-sol classique entrera dans cette logique pour s’affranchir des réglages du tir, longs et coûteux en munitions, en s’entourant de toute une gamme de moyens nouveaux. Certains de ces moyens s’organiseront eux-mêmes en systèmes, comme les systèmes d’acquisition des objectifs dont l’emploi présente aussi un intérêt hors de celui de l’artillerie (fonction renseignement).

Des systèmes de systèmes

A ce moment là apparaît la notion de « système de systèmes » d’arme qui garantit la complémentarité des systèmes dans l’espace et dans le temps face à toutes formes de menaces, dans une conduite d’actions coordonnées exigeant un travail en « boucles courtes » ; ce qui est rendu possible avec l’adoption de moyens adaptés de communication et de commandement (C3I) qui permettront aussi de travailler en coopération étroite avec les autres armées nationales et alliées.

Ainsi l’artillerie va voir son emploi sortir du seul niveau du combat de contact interarmes (niveau tactique) pour s’investir aussi dans les actions dans la profondeur du théâtre, en coopération interarmées (niveau opératif) et va jouer un rôle déterminant et dissuasif dans la conduite politique des opérations en climat de crise du plus bas niveau jusqu’au stade du conflit nucléaire (niveau stratégique).

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